Conseil & Formation |
Conseil en Centre d'appels et Relation Client |
Dans la foulée de la réunion de concertation du 11 octobre 2004 avec les professionnels des Centres d'appels, Patrick Devedjian, Ministre Délégué à l'Industrie du moment, lançait un groupe de travail destiné entre autres à favoriser une meilleure transparence dans la relation client. Parmi les chantiers annoncés figurait notamment la controverse soulevée sur les temps d'attente facturés aux consommateurs.
Premiers accusés, les Fournisseurs d'Accès Internet (FAI) soulignent que loin d'être rémunératrices, les hot-lines leur coûtent beaucoup d'argent.
Un an après, où en est-on ?
Etat d'avancement
Animé par Marc Houery du CGTI (Conseil Général des Technologies de l'Information), le groupe de travail publiait le 13 décembre 2004 son rapport où il recommandait... la constitution d'une " task-force professionnelle " pour étudier ce sujet controversé :
Depuis, sont intervenus :
le rapport " UFC Que Choisir " évaluant les coûts de l'attente à 54 millions d'euros / an pour les clients des FAI (mai 2005).
les engagements de France Télécom (septembre 2005), dont la mise en place de la gratuité du temps d'attente sur ses services clients Wanadoo et Orange.
les annonces récentes de François Loos,
nouveau Ministre Délégué à l'Industrie (octobre 2005).
Ce dernier impose à tous les services d'assistance des opérateurs fixes et mobiles, et des FAI, de ne plus facturer aux consommateurs le temps d'attente, d'ici la fin du premier semestre 2006.
De plus, il mandate le CGTI pour définir d'ici mi-2006 les modalités
techniques, l'impact économique et le calendrier de mise en œuvre des
nouvelles règles.
" Pour les autres secteurs, j'ai retenu comme objectif de généraliser
la gratuité des temps d'attente d'ici fin 2006 " déclare François Loos,
le 20 octobre 2005.
Quels sont les impacts pour
votre Centre d'appels ?
Une rapide analyse conduit à identifier les impacts suivants :
Impacts identifiés | Pourquoi ? |
potentiellement plus d'appels | la gratuité de l'attente ôtant un frein, les clients vous téléphonent plus facilement et plus souvent |
patience accrue des clients, donc moins d'abandons | le coût de la communication est l'un des 7 facteurs de tolérance à l'attente1 |
modification requise sur le système téléphonique | pour démarrer la facturation de l'appelant, l'ACD doit notifier la fin de l'attente2 au réseau public |
coût télécoms3 pour couvrir l'attente | l'opérateur télécoms fera payer le temps d'attente au Centre d'appels |
perte de revenu si accès par numéros à revenus partagés (ex. 0892) | l'attente ne génère plus de reversement |
dimensionnement des accès téléphoniques à revoir | si les clients sont plus patients, les accès réseau risquent d'être saturés |
1 cf. séminaire " Bases fondamentales de la
réception d'appels "
2 cf. séminaire " Les technologies de la réception d'appels "
3 coût d'autant plus important que les correspondants se montreront plus
patients, allongeant le temps moyen d'attente
Questions en suspens
A ce jour, de nombreuses questions restent en suspens, dont :
Les numéros à revenus partagés sont-ils les seuls concernés ? La gratuité du temps d'attente s'applique-t-elle aussi aux n° à coûts partagés, voire aux n° géographiques ?
Quels systèmes téléphoniques ACD supporteront le protocole requis pour notifier le réseau public de la fin de l'attente ?
Quelle tarification appliquer lorsque le consommateur est d'abord accueilli par une application vocale, avant qu'il ne demande à être mis en relation avec un agent ?
La gratuité du temps d'attente s'applique
t'elle aussi en cas d'attente après transfert en niveau 2 ?
Plan d'actions
Pour bien préparer ce changement, il vous faut :
réétudier le dimensionnement de la réception d'appels, y compris le choix de l'objectif de niveau de service,
examiner les critères de dissuasion ou de débordement,
analyser l'opportunité d'alternatives à la
mise en attente (cf. rappel différé, rendez-vous téléphonique, attente
virtuelle…), déjà pratiquées par des centres d'appels nord-américains.
Sans action préventive, le temps d'attente sera
facturé au Centre d'appels, ce qui génèrera un nouveau coût à budgéter,
dépense d'autant plus élevée que l'attente est longue.
Pourtant, il est possible de tirer parti de ce
nouvel environnement.
Plutôt que de rémunérer l'opérateur télécoms, ce même budget peut être consacré à recruter quelques agents supplémentaires, ce qui permet de réduire l'attente, et se traduit par :
une dépense télécoms moindre que si rien
n'avait été fait.
Trouver ce nouvel optimum économique exige une analyse pour laquelle DigiWay Consulting a déjà conçu un méthodologie et un modèle économique.
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